La voiture de société est depuis longtemps un pilier de la rémunération en Belgique. C’est un avantage en nature profondément ancré dans notre culture professionnelle. Cependant, ce qui était autrefois une simple question de choix de modèle et de leasing est devenu, ces dernières dernières années, un casse-tête stratégique, fiscal et logistique pour des milliers d’entreprises.
Nous sommes au cœur d’une révolution, non seulement technologique (l’avènement de l’électrique), mais surtout fiscale. Le gestionnaire de flotte (« Fleet Manager ») en Belgique, habitué à calculer le TCO (Total Cost of Ownership) de modèles diesel, doit désormais jongler avec des concepts entièrement nouveaux : la déductibilité variable, l’ATN (Avantage de Toute Nature) CO2, la gestion des bornes de recharge et le « budget mobilité ».
Le Catalyseur de la Révolution : La Fiscalité Belge
Le tournant majeur est la réforme fiscale fédérale pour la mobilité d’entreprise. L’objectif du gouvernement est clair : un verdissement accéléré du parc automobile belge, avec une date butoir.
- La Fin d’une Ère : Les voitures à moteur à combustion (essence, diesel) neuves commandées après le 1er juillet 2023 ont vu leur déductibilité fiscale diminuer progressivement, pour atteindre zéro en 2028.
- Le Cas des Hybrides : Les « faux » hybrides rechargeables (PHEV) ont été les premiers visés, avec des formules de calcul de déductibilité complexifiées. Les nouveaux PHEV voient leur avantage s’éroder également.
- La Ruée vers le Zéro Émission : Le message est sans ambiguïté. Seules les voitures 100% électriques (V.E.) neuves commandées conserveront un avantage fiscal maximal (notamment 100% de déductibilité jusqu’en 2026, puis dégressive).
Pour une entreprise, ce n’est plus une question de si elle doit électrifier sa flotte, mais comment et à quel rythme.
Plus qu’une Voiture : Une Politique de Mobilité Complète
Cette transition fiscale a transformé la gestion des voitures de société. Le défi n’est plus seulement d’acheter un véhicule, mais de gérer un écosystème de mobilité complet.
Les entreprises sont confrontées à une avalanche de nouvelles questions :
- Le TCO vs. le Prix d’Achat : Une voiture électrique est plus chère à l’achat, mais son TCO (coût total de possession) est souvent inférieur grâce aux taxes (TMC et taxe de roulage quasi nulles en Flandre, réduites ailleurs), à l’entretien réduit et au coût de l’énergie. Comment calculer ce nouveau TCO avec précision ?
- L’Infrastructure de Recharge : C’est le défi logistique majeur. Faut-il installer des bornes au bureau ? Faut-il financer des bornes au domicile des employés ? Comment gérer le remboursement de l’électricité à domicile (« split-billing ») ?
- Les Alternatives : Tous les employés n’ont pas la possibilité de recharger chez eux (par exemple, en appartement à Bruxelles ou Anvers). Faut-il leur proposer un budget mobilité, des solutions de voitures partagées, ou un « pass » de transports en commun ?
L’Externalisation de la Complexité : Le Rôle du Partenaire Mobilité
Face à cette complexité, de nombreuses entreprises belges réalisent qu’elles ne peuvent plus gérer leur flotte « en interne » avec un simple fichier Excel. Le risque d’erreurs fiscales, de choix technologiques inadaptés ou d’insatisfaction des employés est trop élevé.
C’est là qu’émergent des partenaires spécialisés : des entreprises dont le métier est de maîtriser cet écosystème complexe. Leur rôle n’est plus de « vendre des voitures », mais d’auditer les besoins de l’entreprise et de construire une politique de mobilité sur mesure qui soit à la fois fiscalement optimisée et durable.
Des experts du marché, comme Mobility Solutions by D’Ieteren, se sont spécialisés dans cet accompagnement. Leur approche illustre cette nouvelle ère de la gestion de flotte :
« Mobility Solutions by D’Ieteren accompagne les entreprises dans le développement d’une politique de mobilité durable, entièrement adaptée à leurs besoins et à la législation fiscale belge.
Ses experts proposent des solutions concrètes et personnalisées : véhicules électriques, hybrides ou partagés, complétés par des services de recharge, des options de financement et des conseils en mobilité verte. Tous ces services peuvent être suivis et pilotés grâce à un outil de gestion centralisé, permettant de suivre les coûts, l’électrification des flottes et la mobilité des collaborateurs en temps réel. »
Cette description montre que la solution est devenue logicielle et stratégique. Le « produit » n’est plus la voiture, mais l’outil de gestion centralisé qui permet au Fleet Manager de suivre les coûts et l’électrification en temps réel.
En conclusion, la voiture de société en Belgique est entrée dans une nouvelle ère. Le passage d’une gestion de « véhicules » à une gestion de « mobilité » est un changement de paradigme fondamental, où l’expertise fiscale, technologique et logicielle d’un partenaire spécialisé est devenue la clé du succès.